FAVRE Jules

(1809-1880)

 

Avocat et homme politique français

 

Lettre autographe signée, adressée à un confrère, 29 novembre 1868, 2 pages ½ in-16.

 

« Je suis bien heureux que votre condamnation soit un peu adoucie par la satisfaction du devoir que nous avons accompli en commun et ce me sera un bon souvenir quant à reproduire quoique ce soit de cette discussion, il n’y faut pas songer. Je fais beaucoup de notes, beaucoup trop car je n’en suis aucune et je serais très embarrassé de me rappeler la forme de pensées écloses à la chaleur du débat. Ne le regrettez pas. Entendre les orateurs et ne pas les relire est la meilleur part qu’on puisse leur faire. On les tient pour d’autant plus éloquent qu’on ne conserve que l’impression de ce qu’ils ont été. Seulement permettez-moi de vous recommander une grande circonspection. La partie a été bien jouée – maintenant il faut attendre – abattre les petites cartes et garder les atouts. »

 

Brillant avocat (il a notamment défendu Orsini en 1858), Jules Favre dirige le parti républicain sous le Second Empire et se fait élire tour à tour député et sénateur. En février 1871, il négocie en tant que ministre des Affaires étrangères le traité préliminaire de paix avec Bismarck, à l’issue de la guerre franco-prussienne.

 

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